Prépa Kawa 750 GPZ 83 pour la Vitesse en Moto Ancienne

on en fait des belles choses avec cosmosworks

C'est vraiment génial ! J'ai Hâte de voir le reste,

Great !

toujours une plaisir de lire ce topic

Alors encore une fois , la c'est du tres serieux
Est ce que tu fait dans l'adoption d'une personne de 29 ans ???

Il m'arrive de donner un coup de main à des plus jeunes encore.

Chapeau bas ! Ca laisse rêveur, de telles compétences, associées à un savoir-faire au top !

Fin du travail sur le bloc arrière avec la mise en place de la pince de frein.
Ca commence par un positionnement sur le disque, en haut sur la photo ci-dessous, pour finir par adopter la position basse.


L’étrier est bloqué en position sur le disque par des cales en alu et le tout démonté d’un bloc pour prendre les cotes de la patte à réaliser.


Perçage des deux taraudages qui recevront la pince et alésage de la patte dans la partie qui se trouvera autour de l’axe de roue.


Début du détourage.


Bien dégagé autour des oreilles, comme une coupe de cheveux militaire.


Réalisation des lignes droites du détourage, comme une moto sur un circuit, ça va plus vite que les virages.


Mise à épaisseur avec un outil que je ne connais que sous son rigolo nom d’atelier : « bête à corne ». Sûrement qu’il y a une appellation plus sérieuse du genre « fraise mono-coupante assymétrique ». Il y a plus rapide mais je n’ai pas de fraise permettant d’avaler d’un coup la longueur de la patte.


La patte finie côté pile


Et côté face.


Montage à blanc pour voir si tout va bien. Reste à réaliser un dispositif de blocage en rotation qui au passage aura aussi fonction d’aider à tenir une entretoise en place.


Le bloc en Fortal qui se va caler contre la patte porte-coulisseau. La rainure recevra une vis prise dans le bras oscillant, qu’il faudra desserrer lors de la tension de chaîne. Il y avait d’autres solutions pour éviter ce desserrage, comme une vis épaulée. Bien maintenu en place, l’ensemble ne claquera pas lors des freinages, donc sans usure prématurée des surfaces en contact.


Les deux pièces de l’ensemble sont boulonnées l'une à l'autre. La patte est en Dural et le bloc anti-rotation en Fortal. Nuances d’alu qui n’aiment pas bien la soudure qui en outre a le fort inconvénient de déformer les pièces.


Le tout en position vu de profil, on aperçoit la vis dans sa rainure, juste au-dessus du « o » de « Brembo ». Autre avantage des divers choix opérés lors de la conception, la roue tient en place par le disque posé au fond de l'étrier lors de la remise en place de la chaîne et de la broche.


Vue plein arrière, la place est vraiment comptée et les jeux sont minis, minis par endroits. Raison de plus pour avoir installé une vis qui tient tout ça en place.

Je reste dubitatif par contre sur le choix fait sur le maintien de l'étrier . j'aurais fais une jambe de force.

Sinon, le terme bête a corne est aussi enseigné, je ne le connais aussi que sous ce nom là

Il y avait en effet plusieurs solutions pour maintenir l'étrier. En regardant sur des motos modernes, il m'a semblé que très souvent on cherchait à obtenir quelque chose de compact comme ça. Dans le cas de la GPZ, le peu de place entre la roue et le bras osc. et donc le risque que les supports viennent toucher le moyeu ou le disque est une grosse contrainte.

outchhhhhhhhhhhhhhhhhh

Une moto, c’est une partie-cycle et un moteur qui lui aussi mérite intérêt. Le premier ensemble à recevoir quelques attentions est la culasse. Ici brute de démontage et toute crado. Le compteur devait être bloqué depuis un sacré bout de temps sur les 18 000 km qu’il avoue car j’ai quelques doutes en voyant la calamine accumulée.


Détail sur une fixation de goujon d’échappement arrachée.


Mesure d’une pipe d’admission à 29 mm pour des carbus à 34. Ca doit coincer un peu.


Les mains sur la photo appartiennent au champion de France 2012 de la catégorie de la GPZ. Outre d’être un pilote rapide, l’ami Jean-Luc est aussi un préparateur émérite qui m’a proposé de mettre son talent à ma disposition pour en jouer un air aux conduits de ma culasse. En échange, je lui fais divers travaux de polyester et d’autres bricoles. Moi, j’appelle ça un bon deal.


Finition d’un conduit d’échappement à la toile abrasive.


Vue côté admission, pipes et conduits sont passé à 33 mm, comme la rampe de carbus qui va remplacer celle d’origine.


Portées de soupapes rodées, nettoyage intégral, conduits fignolés.


Détail d’un conduit d’admission. Dans les versions plus radicales, le guide de soupape qui dépasse au fond du conduit serait arasé au bord de l’alu. Bon pour la performance, pas pour la fiabilité, pas envie de changer les guides tous les 1 000 km.


En cours sur l’établi de Maître Jean-Luc.


A moi de jouer : réparation du taraudage manquant côté échappement. Grattage de la partie malade pour commencer.


Préchauffage avant soudure. Encore un terme d’atelier entendu pour qualifier cette lance branchée sur une bouteille de gaz : un brûle-gueule.


Soudure au TIG pour rapporter la matière manquante.


Après greffe.


Perçage guidé par une bride d’échappement pour être dans le bon axe.


Taraudage


J’y suis allé un poil fort dans l’usinage au Dremel du côté de la colonnette mais rien d’irrémédiable, le goujon tiendra.

Super et bravo pour cette réparation !

Dans quelle alliage est le bloc moteur et quel est l'apport utilisée pour recréer le goujon?

Merci

Je comprend mieux le sens " avoir de l'or dans les mains " tu prouves, MacPepR, que le métal n'as pas de limite, magnifiques réalisations !!

olfox a écrit:

.../... Dans quelle alliage est le bloc moteur et quel est l'apport utilisée pour recréer le goujon?
.../...

Je n'ai pas fait analyser l'alliage du moteur, mais a priori c'est un truc du genre 4046 (AlSi10Mg). Je crois que les baguettes sont du 4004 (je n'en ai pas présentement sous les yeux pour te dire exactement), en tout cas un truc qui m'a été vendu pour ces alliages coulés et avec lequel je n'ai pas encore eu de souci en soudant des carters ou des platines d'origine.

Très bien merci et bon courage pour la suite des événements, toujours un plaisir de lire ton récit ;)

Pour surfacer, il faut que tu trouve un "tourteau"
fraise à surfacer



Ou une grosse fraise2 tailles

J'en ai des tourteaux, mais maxi 80.

Du coup tu pense pouvoir terminé la moto quand ? Pour 2015 ça ira ?

J'espère 2014, qui se termine le 31 décembre à minuit . Je vais y aller pour qu'elle courre en 2015. Ca laisse 6 mois.

Ok esperons que ca le fasse !!! en plus après il y a aura surement un peu de mise au point des petites chose que tu voudra affiner etc !


Mais trop la classe quand même de se faire sa propre moto unique exemplaire et tout !

du tres grand art!! vraiment chapeau l'artiste j'espere la voir l'année prochaine car si tout vas bien je serais présent en vma pour 2015.

Hé, t'es trop jeune pour venir en VMA toi ! Laisse ça aux anciens qui n'avancent pas.

la passion n'a pas d'âge ! j'en ai vu un au bol d'or classic qui avait 24 ans et surtout qui en avait dans la poignée !! bon courage dans tes œuvres!

A l’origine, la GPZ est montée avec une chaîne en  530 , plus large, plus longue et surtout plus lourde que les chaînes modernes en 525, voire 520 comme il sied pour une moto de piste.
A gauche sur la photo, le pignon d’origine, déporté en forme d’assiette et qui pèse 400 g. A droite, le pignon à adapter qui est déporté (trop) par un bossage et pèse moitié moins. France Equipement a été très sympa sur ce coup-là. Je leur ai donné les cotes des cannelures, indiqué le déport que je souhaitais, précisé qu’éventuellement je pouvais ré-usiner un peu et ils m’ont fourni ça qui correspond à je ne sais quelle moto.


Problème du déport par bossage : le filetage sur l’arbre de boite se retrouve trop court.


Un gros lamage pour laisser de la place à l’écrou et sa rondelle-frein. C’est dur à usiner un pignon de sortie de boîte. J’y ai laissé toute une plaquette carbure et dû procéder par passes de 5/10 ème au diamètre.


Prudence est mère de sûreté. La matière retirée côté écrou est ajoutée côté boîte, sous forme de cette bague.


La bague après soudure..


Reprise du bossage pour obtenir le bon déport. Comme c’est difficile à prendre au tour, j’ai utilisé cette technique de « tourno-fraisage ».


Fini


En place.

je vient de lire les 12 page déjà pour le travail que tu a déjà accompli et vivement la suite

Voilà un moment que je ne postais plus, pour la bonne raison que je suis sur plusieurs sujets à la fois, sans que rien ne soit terminé complètement. Une exception toutefois : la culasse.

Pour commencer, une modification sur les roues d’entraînement des arbres à cames, de façon à les caler au petit poil lors du remontage du moteur.
A l’origine, la roue se présente ainsi :


Après modification :


Entre temps, il s’est passé ça :


La roue en place sur son arbre. L’usinage effectué permet en desserrant les vis de modifier la position de la roue sur l’arbre. Principalement pour caler correctement les arbres dont les cames ont été retaillées.


Un peu de recherche de performance, avec un surfaçage en règle du plan de joint de culasse. Conséquence, augmentation du rapport volumétrique, donc du taux de compression, donc des canassons qui me propulseront plus rapidement vers la ligne d’arrivée et la gloire !


Une vue pendant l’usinage :


Contrôle de la cote :


Remontage des soupapes et mise en place des demi-lunes. J’ai réussi à ne pas en perdre : yes !
P… ça avait ses charmes de bosser sur les 2T. Et puis on y vient tellement souvent qu’on acquiert vite de l’expérience.


Pour ceux qui ne connaissent pas et que ça intéresse, un petit tuto.
A gauche une soupape avec ses demi-lunes en place, à droite la même avec sa pastille de réglage (volontairement pas tout à fait en place pour la photo).


A gauche le poussoir (lui aussi volontairement pas tout à fait en place pour la photo) qui se place entre la came et la pastille de réglage.


Le réglage du jeu entre le dos de la came et le poussoir se fait en changeant les pastilles. En haut à gauche les boîtes avec les pastilles de différentes épaisseurs.
Au milieu, la mesure du jeu avec une cale, au moment où la soupape est complètement fermée.
A droite, un tableau pour recenser soupape par soupape : le jeu relevé, la cale en place et après un calcul de niveau CE2 la pastille nécessaire pour atteindre le bon jeu après changement. Pour changer, il faut évidemment re-déposer les arbres à cames, les poussoirs et les pastilles, remonter et re-contrôler. Heureusement, ça bouge très peu une fois réglé.

c'est la ou on est heureux d'avoir fait pleiiiiiiiin de petites cales d'épaisseur différentes

beaux boulot un jour je ferait la même chose sur la mienne

hâte de voire la suite

du rêve ta prépa , du bon matos , de bonnes compétences , c'est un régal à lire et à regarder

pfiouuuuuuuuu c'est beau ! un passionné ! un vrai

Vous ne connaissez pas ce matériau ? C’est du bi-composant : métal et matière plastique. En fait, un réservoir en deux parties.
Je vous avait conté mes déboires avec une copie intégralement en polyester du réservoir d’origine, qui s’était révélée plus lourde que la pièce d’origine. Il me trottait dans la tête depuis un moment d’essayer quand-même de grignoter une partie des 4400 g du bidon en acier.
Le top, serait bien sûr un réservoir intégralement en aluminium, qu’on peut espérer à 3  kg. Seulement, pour ça il faut une roue anglaise et des capacités de chaudronnier que je n’ai pas.
Sur les motos modernes, on trouve souvent un vrai réservoir en métal, recouvert d’un cache en plastique. Je vais utiliser la même technique, en faisant le vrai contenant en alu et en tirant une fine peau extérieure juste pour l’esthétique, dans le moule polyester dont je dispose.

Le moule, le voici en cours de réalisation entourant le réservoir acier d’origine. Il en est tiré une pièce qui va servir de gabarit pour le contenant en alu.


Ce gabarit permet de faire des patrons pour tracer les flans de tôle.


Découpage à la scie sauteuse des dits flans.


Les parts de flans pour la réalisation d’un extérieur de vrai réservoir, qui ira à l’intérieur du faux réservoir (ça suit derrière ?).


Mise en forme d’une des tôles. Au maillet et avec mon coup de patte d’amateur, ça fait des facettes. La roue anglaise ferait quelque chose de beaucoup plus lisse.


Une des étapes du positionnement à l’intérieur du gabarit. Le pointage des pièces se fait aussi dans cette position.


Des flans formés et pointés.


Des flans soudés : ce n’est pas du gâteau, c’est du métal (les blagues à deux ronds me démangent).


Début de l’ajustement de la dernière partie.


Pointage de l’ultime pièce qui ainsi tient en place pour marteler les bords et les rapprocher en vue de la soudure.


Le dessus/extérieur intégralement soudé.


Ca c’est le gabarit/moule qui avait servi pour le dessous/intérieur du réservoir intégralement en polyester. Il va servir de guide pour un homologue en alu.


Une première pièce.


Formage également sur le cadre car il est impossible de refaire exactement les formes du gabarit en polyester.


Début d’ajustement du dessous avec le dessus.


Premières soudures entre l’intérieur et l’extérieur.


Une encoche pour récupérer un peu du volume perdu par rapport au réservoir d’origine.


Ca progresse. Comme vous pouvez le constater (voir au fond à droite), la photo est prise sur un deuxième réservoir que j’ai fait pour mon pote.


Ce diabolo remplace les caoutchoucs de fixation au cadre.


Soudure, martelage, les deux mamelles du chaudronnier.


Là, c’est soudure après martelage.


On attaque les “accessoires”, comme les pattes qui se prennent sur les tampons à l’avant.


Le tuyau de mise à l’air, tourné vers l’avant pour diminuer les refoulements au freinage.


La jauge, avec au fond la matière première pour la réaliser. La soudure des petits morceaux de tuyau est un grand moment. Pas facile les petites pièces en alu.


En cours de mise en place.


L’embase du robinet.


Le siège et le bouchon, qui se manipulera avec une clé de disqueuse ou deux tournevis si cette facétieuse n’est jamais là quand on a besoin d’elle (un peu comme les clés à mandrin, quoi !).


La fixation arrière, sur silent-blocs.


En place sur la moto, avec à l’avant une copie du morceau de tableau de bord qui supporte des voyants à l’origine. Caractéristique originale de la GPZ.


Une autre vue finale.


Bilan chiffré de tout ça : 650 grammes grattés. Peut mieux faire, mais on verra plus tard.

pfou, ce tag sur le réservoir, y a du avoir de la baguette de fondue...

Excellent la jauge !!!!!! Hate de voir la bête terminée

Superbe!

Chapeau , une fois de plus , gros gros boulot .

et dit voir, je peux venir m'enfermer avec toi dans ton garage l'hiver pour apprendre tout sa ?
t'es un dingue ! mais on très bon dingue !

scratouille a écrit:

Chapeau , une fois de plus , gros gros boulot .

+1 encore une fois impressionnant !

Sebsurf2000 a écrit:

pfou, ce tag sur le réservoir, y a du avoir de la baguette de fondue...

Qu'appelles-tu un tag ? C'est du langage "djeun's" que le vieux machin l'ancien que je suis ne connaît pas ?

Les travaux sur la partie-cycle touchent à leur fin. La chasse au poids est toujours ouverte, comme dans ce qui suit où l’alu va remplacer l’acier.
L’araignée d’origine, qui outre le tête de fourche supporte aussi le phare, les clignos, les rétros.


La copie en polyester du carénage est positionnée pour réalisation en direct de l’araignée de remplacement.


Quatre bouts de tubes et trois plaques d’alu pour assurer la fonction “maintien du carénage”.


Comparatif, reste toutefois le tableau de bord à incorporer.


Le compte-tours est celui d’origine inséré dans un boîtier sur mesures. Le plexi provient d’un couvercle de boîte de foies de volaille que je vous recommande cuisinés à l’ail et au persil. Les gros tubes d'alu ont soutenu la tente canadienne de ma jeunesse, dont la toile est morte depuis longtemps. Je devrais être décoré par les écolos pour ces démarches de recyclage.


Vue côté pile. Les indicateurs de pression et de température d’huile traînaient sur mes étagères depuis 20 ans et trouvent là une occasion de s’exprimer.


Petit essayage avec les pièces de l’habillage qui sont toutes des copies en polyester des éléments d’origine. Comme a dit ma chère et tendre qui me voit bricoler depuis deux ans sur ce projet : « ça commence à ressembler à une moto. Au fait, c’est bien celle qu’on était allé chercher en Auvergne dans une grange ? »

une prepa usine d'epoque

Pour le mot " tag" a mon avis il est a remplacer par"taf"
Le G est proche du F
sebsurf2000 doit avoir des gros doigts lol!

MacPepR a écrit:

Sebsurf2000 a écrit:

pfou, ce tag sur le réservoir, y a du avoir de la baguette de fondue...

Qu'appelles-tu un tag ? C'est du langage "djeun's" que le vieux machin l'ancien que je suis ne connaît pas ?

Et non je parle pas djeun, c'est surtout la correction automatique du mac! Je voulais dire "Taff"

Ah nom di diou ! Je n'avais pas pensé à la faute de frappe.
Oui, ça fait beaucoup de soudure. Entre 5 et 10 m de cordons en tout.

trop bon, belle histoire!!

superbe projet et très très passionnant !!!!

dis -moi ... c'est quelle épaisseur la feuille d'alu ? et tu le soudes comment ? c'est brasé ?

Là, c'est de l'AG3 épaisseur 1,5, mais du 1,2 aurait suffi. C'est soudé au TIG (argon). A la brasure, ça ne tiendrait pas.

bravo pour se magnifique boulot

hâte de voir la suite et te souhait bon courage ou bon amusement

totoss41 a écrit:

superbe projet et très très passionnant !!!!

+1000 (et les commentaires à 2 balles sont au top...)

bah moi la selle de ma vielle kawa , je l'ai fait avec de la bonne grosse tôle acier de 2mm

Bah dis donc, 2 mm ? Faut pas être fainéant sur le marteau pour former ça. Du 10/10ème aurait suffi, voire du 8 je pense.
En tout cas, bravo pour les arrondis impeccables, pas facile ...