Dans un post précédent je vous ai partagé mes émotions du premier trackday post-confinement.
Ici, petit récit d’un deuxième trackday, toujours sur mon petit tourniquet adoré, j’ai nommé « Mettet ».
A savoir que l’événement avait ceci de particulier que nous avions décidé avec Josua, que je salue ici, de nous rencontrer à ce trackday organisé par la Mertens School. Alors pourquoi un Breton s’est farci autant de km pour venir se défouler dans notre bled ??? Et bien tout simplement parce que ma Titine l’y attendait pardi !
Retour en arrière : lors d’une discussion sur la difficulté de trouver une bonne 600 pour usage mixte (route et piste) dans un budget serré, j’avais demandé à Josua s’il avait envisagé de regarder vers une catégorie moins surcotée, les plus grosses cylindrées (750 – 900). Et de là s’en est suivi une discussion sur les mérites de la vénérable CBR929 de 2001-2002… Moto que je connais particulièrement bien puisque j’en possède (heu, non… possédais ! Sorry pour le spoiler) une qui m’a accompagné fidèlement pendant 3 belles années d’apprentissage de la piste.
Et finalement nous nous sommes trouvé un point d’entente pour que je lui cède la mienne, chose qui n’était pas du tout au programme à la base…
Soit, chacun de son côté fait ses bagages en vue de converger vers Mettet. Lui au départ de la Normandie avec une étape dans le Nord en vue de prendre le cousin et sa GSXR en route, moi en une traite le jour-même.
Arrivé le premier sur place, je peux déballer la tonnelle tout en aménageant l’espace nécessaire pour que les 2 compères puissent se sentir à l’aise, sachant qu’un quatrième larron (mon cousin) était également annoncé ! Bref, rencontre sur place, formalités d’inscription, puis directement présentation de la belle à son prochain propriétaire qui tel un enfant sage le jour du Grand Saint trépigne d’impatience pour tester le nouveau joujou… Petite angoisse avec l’informatique portable qui en fait des siennes et empêche de finaliser la transaction, tant pis qu’à cela ne tienne cela fait tellement longtemps qu’on disserte par MP ou mail interposé que je ne peux pas croire qu’il y ait anguille sous roche.
J’entame mon premier run avec la catégorie expert sur ma monture actuelle tandis que Titine se familiarise avec son nouveau pilote dans le paddock… Petite saute d’humeur de dernière minute, la batterie a rendu l’âme et elle refuse de démarrer ! Pfff, em…deuse va ! Pas grave, deux costaux et petite poussette sur 10m, elle finit par entendre raison.
C’est ensuite au tour de Josua d’effectuer son premier run avec son cousin, et non content de découvrir une nouvelle machine il faut aussi découvrir un tracé assez technique… Bien sûr je me poste sur la terrasse panoramique de la buvette pour surveiller cela d’un œil avisé… Hummm, il y va tranquillement, les trajectoires sont propres, il prend son temps pour découvrir la piste et la moto, mais rapidement on voit la fluidité… ça a l’air de matcher entre eux.
De retour au paddock, j’attend avec curiosité le premier commentaire de « Jos » dès la fin de son run… Je parlais tout à l’heure de l’enfant qui découvre son cadeau le jour de Saint-Nicolas. Que dire alors désormais??? L'étincelle dans ses yeux qui pétillent de bonheur vaut plus que toutes les publicités du monde pour Honda ! C’est manifestement un gros kif pour lui et une certaine fierté pour moi qui lui avait vanté la facilité naturelle des CBR et le fait que cette moto en particulier avait été peaufinée pendant trois années durant lesquelles je m’étais attelé à la régler aux petits oignons…
La journée passe, les runs s’enchaînent… De nombreuses chutes sont à déplorer (effet du déconfinement, les pilotes se lâchent un peu trop brutalement après une trop longue abstinence ???). Josua, les cousins respectifs et moi-même passons les runs sans encombre et profitons pleinement de la journée sous une météo simplement parfaite. Le niveau monte et Josua est replacé dans un groupe supérieur comme conséquence de ses chronos qui diminuent au fil de la journée.
Et puis finalement le dernier run se termine, et tout doucement il faut bien conclure… Titine repart en Normandie et fera – je le souhaite vivement – le bonheur de Josua… Au moins autant qu’elle a fait mon bonheur par sa facilité incroyable, sa fiabilité sans défaut (à part une batterie) et ses performances encore très actuelles…
Je suis pour ma part vraiment heureux d'avoir fait une très belle rencontre avec 2 gaillards fort sympathiques que j'espère pouvoir recroiser au détour d'un circuit, en France pourquoi pas... Tout comme je suis heureux d'avoir finalement cédé ma CBR929 pour qu'elle revive sur route et sur circuit plutôt que continuer à dormir sagement dans un garage...
So long Titine, et bon vent à vous 2 !